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- CERTES ON PARLE DE PSYCHOLOGIE MAIS... -

interdit
En l'espace d'une semaine trois adolescentes se sont données la mort après l'avoir annoncé sur internet ou par SMS. Dans le même temps, un homme en tuait un autre en le poussant sur les rails du métro, et le meurtrier présumé des deux soignantes de l'hôpital de Pau était arrêté. Ce soir une émission sur France 5 était intitulée "les fous sont-ils parmi nous ?" Voilà que partout on s'interroge sur la nature de la maladie mentale, son traitement.
    Si cette actualité permet de soulever certains points qui en avaient bien besoin (suivi des patients sur le long terme, aide aux familles de malades, banalisation des idées suicidaires etc.) on peut commencer à redouter la réaction de la population vis-à-vis de la maladie mentale, et compter sur les médias pour surenchérir la galerie des horreurs. Ça ne durera sans doute que quelques jours mais ce soir on peut déjà voir le genre de choses que pourrait provoquer une surmédiatisation à la française : Jean-Paul Garraud, député UMP, souhaite que soit réétudiée la loi sur le secret médical, et propose que soit constitué un fichier des individus particulièrement dangereux... La dépêche ne précise pas ce que M. Garraud entend par "individus particulièrement dangereux"... J'aimerais donc lui apporter mon aide : je propose que nous commencions par insérer dans ce fichier les chasseurs, les parents qui n'attachent pas leurs enfants dans leur voiture, les employés des industries pharmaceutiques, tous les pollueurs et les producteurs de tabac et alcool. Et puis quand monsieur Garraud aura le temps, il pourra aussi s'intéresser à toute personne ayant séjourné dans un hôpital psychiatrique, ainsi qu'à celles s'étant rendu au moins une fois dans l'année passée dans un bar, une fête ou une discothèque. Il pourra également faire ficher les conducteurs de camions, les automobilistes et les médecins.
    Enfin espérons que ce n'est pas ce genre d'absurdités qui de plus est, une fois de plus, consisteraient à boucher les trous au lieu de s'intéresser aux causes du problème, qui retiendra l'attention des médias... Il y a de vraies questions qui méritent davantage d'attention.

02.02.05

- PLAN DE SANTE MENTALE : CE QUE DEMANDE L'UNAFAM -

logo unafam
Philippe Douste-Blazy présentera le 7 février prochain une ébauche de son plan de santé mentale. L'unafam (union nationale des amis et familles de malades psychiques) souhaite que ce plan favorise un nouveau regard sur la maladie psychique, et qu'il intègre comme une nécessité la proximité des soins, proximité qui passe par celle des lieux d'accueil et des soignants. L'unafam rappelle ainsi que 90% des personnes concernées vivent dans une cité. Elle souhaite également que les structures de soins fonctionnent davantage en réseau pour une prise en charge à long terme des malades.

27.01.05, source : Le Monde.fr et le site de l'Unafam

- TOUJOURS PLUS VITE : LES FRANÇAIS DISENT NON -

taxi
C'est une surprise : une enquête du Crédoc pour le ministère de l'équipement révèle que 72% des conducteurs seraient favorables au bridage des moteurs (chiffre qui grimpe à 84% chez les femmes et 86% chez les plus de 70 ans).
    On se demande cependant, lorsque l'on voit ce qu'il se passe avec les scooters, si le bridage des moteurs est vraiment la solution... Et si tout simplement les gens devenaient moins c... (je ne l'ai pas dit !)

source : Libération.fr et le site du Crédoc

- PEUT-ON TOUT APPRENDRE A L'ECOLE ? -

classe
    Arsène Bouakira, directeur du centre socio-culturel de la Paillade à Montpellier, soucieux de "prendre le relais de parents parfois dépassés", propose dans son centre des cours de politesse. Philippe Barbera, Directeur de l'école primaire Heidelberg, a déjà fait appel à lui suite aux actes de violences au sein de son établissement : "Les difficultés de comportement commencent dès le CM1 et font parfois craquer les enseignants". Selon Arsène Bouakira, qui espère attirer par son initiative l'attention de l'Education Nationale, "l'idéal serait de faire un cours de politesse au moins une fois par semaine".
    C'est à se demander si ce n'est pas l'école qui doit tout apprendre aux enfants d'aujourd'hui...

source : L'internaute actualité

- EH ! LE NEURO, T'AS UN BOULOT A FINIR ! -

neurofreud
    Si vous n'en êtes pas à votre première visite sur le site, peut-être avez-vous déjà remarqué que pour nous, l'avenir de la psychologie se trouve dans sa réunion avec la biologie, et plus précisément les neurosciences.
    Dans le numéro du mois d'Octobre du magazine "Pour la Science", un article de Mark SOLMS expose justement le point de vue de certains grands psychanalystes et neurologues : les théories de Freud pourraient non pas êtres mises à mal par les découvertes modernes, mais pourraient bien plutôt se voir confirmées. On suppose par exemple aujourd'hui que le circuit de la récompense (avec la dopamine notamment) serait le générateur primaire des rêves, ce qui permettrait de confirmer l'hypothèse Freudienne que les rêves sont la réalisation de désirs (inconscients).
    Bien sûr il ne s'agit pas de faire la traduction fidèles des idées de Freud en langage biologique, mais ses théories pourraient bien servir de base, enrichie par les découvertes plus récentes. Ainsi la question ne serait pas "de prouver si Freud avait tort ou raison, mais de finir le travail."
    A lire !

- ON PARLE ENCORE DE NORMALITE... -

canguilhem-1950's
    C'est le point de vue de Georges Canguilhem sur le normal et le pathologique que le magazine "Sciences Humaines" a choisi d'exposer au mois de Novembre. Bien que la notion de pathologique se rapporte plus dans cet article à des pathologies purement biologiques, une partie est consacrée à une idée intéressante : "Etre en bonne santé c'est plus qu'être normal, c'est pouvoir s'adapter à des changements de son milieu". Une personne en bonne santé posséderait en quelque sorte une "marge de manoeuvre" (allant jusqu'à lui permettre de tomber malade), et la maladie serait un rétrécissement de cette marge de manoeuvre. A titre d'exemple, à l'état normal nous possédons deux reins, deux poumons. Nous pouvons cependant en perdre un sans que cela ne mette en jeu notre vie. La seule contrainte sera alors d'éviter certains types d'activités, et surtout de s'abstenir de perdre l'autre : la "marge de manoeuvre" n'a pas disparue mais elle a été réduite. La pathologie peut ainsi amener une personne à mener une existence tout à fait différente sans pour autant qu'elle s'éloigne de la normalité : avec un seul poumon on ne pourra pas disputer un match de foot, mais rien ne nous empêchera de faire une partie de pétanque (que l'on me pardonne les exemples choisis).
    Si le sujet vous intéresse (ne serait-ce que pour compléter les textes sur la normalité présents sur la psychobranche), c'est intéressant et c'est en vente en ce moment même chez votre marchand de journaux.

- SCIENCES et AVENIR - Août 2004 - "Hubert Reeves et Nicolas Hulot" -

        Le numéro d'Août 2004 de "Sciences et Avenir" est consacré en partie à une interview de Nicolat Hulot et Hubert Reeves. Au-delà de leur rencontre, c'est à leur message qu'il convient de s'intéresser. Quelques informations :

-   un million d'espèces pourrait disparaître d'ici à 50 ans.
-   un seul secteur, l'agriculture, consomme 70% de l'eau. Or, seuls 3 à 4% de cette eau profittent à la plante.
-   si nous trouvions demain, un moyen de stopper complètement les émissions de gaz à effet de serre, la situation continuerait à s'aggraver pendant des décennies par effet d'inertie.
-   s'il fallait équiper des réacteurs nucléaires l'ensemble de la planète, sachant qu'aujourd'hui le nucléaire ne représente que 4 ou 6%, il faudrait par exemple, en france, au moins 200 réacteurs. Et pour couvrir la moitié de la demande énergétique mondiale en 2050, il en faudrait 10 000.
-   le nombre de spermatozoïdes dans le sperme humain est en décroissance contante depuis un demi-siècle : il a chuté d'environ 50%.

        Il semble qu'actuellement en France et dans le monde il y ait (enfin) un début de prise de conscience écologique. La question n'est plus aujourd'hui de savoir si nous pourrons empêcher le réchauffement climatique, mais de savoir si nous pourrons en limiter l'importance. Pour cela, il faudra certes de vraies politiques écologistes, mais aussi que chacun se mette à penser à la planète qu'il habite, et décide de faire quelques gestes simples pour la protéger.
        Le premier pas passant peut-être par l'information, voici quelques liens pour faire le point sur l'état de notre planète et commencer à agir :

Ligue ROC d'Hubert Reeves : http://www.roc.asso.fr

Fondation Nicolas Hulot : http://www.fondation-nicolas-hulot.org
                                          et http://www.planete-nature.org

D'après l'interview de Dominique Leglu - Sciences et Avenir - Août 2004.